Thèse soutenue

Dans les mouvements de la modernité : la vision de l'Autre : interdépendances et influences technologiques entre les États-Unis et la France de 1914 au milieu des années 1930

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Auteur / Autrice : Vincent Dray
Direction : Albert Broder
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 07/06/2008
Etablissement(s) : Paris Est
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Lettres, Sciences Humaines et Sciences Sociales (Créteil)
Jury : Président / Présidente : Pierre Lanthier
Examinateurs / Examinatrices : Albert Broder, Pierre Lanthier, Dominique Barjot, Harold James, Pierre Lamard, Michel Margairaz

Résumé

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Dès 1914, l’essor industriel des États-Unis fascine. Au cours de la guerre, il suscite en France l’intérêt des élites techniciennes garantes d’un procès critique des capacités du pays à développer et à opposer à la concurrence internationale ses industries innovatrices ; au besoin en dégageant un enseignement des expériences étrangères, y compris germaniques. Dans une approche contextuelle qui insiste sur la diffusion internationale des technologies dans l’entre-deux-guerres, cette étude analyse en France l’influence des avancées techniques et industrielles des États-Unis tout en révélant les formes et les intérêts complexes des relations bilatérales intentionnelles. Si les visions réciproques révèlent des réseaux d’échange modernes, la comparaison des évolutions industrielles des deux pays permet de saisir les interdépendances et les déséquilibres technologiques qui commandent les coopérations à travers lesquelles se dessine la modernité, et ses mouvements. Des réseaux institutionnels divergents et des politiques d’innovation décalées expliquent la discontinuité des transferts de technologie tout comme les choix ciblés, leurs réussites. Les tentatives d’adaptation, stimulées par les firmes internationales, se confrontent aux choix technologiques nationaux français tandis que la multinationalisation des réseaux commande l’ouverture dès l’époque de la Prospérité. La diversification des échanges internationaux est-elle en contradiction avec les voies françaises du développement technique ? Dans les années 1930, alors que s’impose la concurrence des cycles d’innovation, l’émergence de ces derniers aurait au contraire préparé le pays à la continuité des influences extérieures qui s’imposent au cours de la seconde moitié du siècle ?