Thèse soutenue

La clause de conciliation

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Auteur / Autrice : Nicolas Demtchinsky
Direction : Mustapha Mekki
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 13

Mots clés

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Résumé

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Dans un contexte de développement des Modes Alternatifs de Règlement des Conflits, la conciliation a su s’imposer comme un système efficace de régulation juridique. La clause de conciliation permet aux parties d’anticiper le règlement des différends qui pourraient survenir, en les contraignant, préalablement à toute action en justice, à mettre en place un processus de conciliation afin de négocier les termes d’une solution amiable. Originale par sa forme, cette clause doit pouvoir être identifiée par sa singularité à l’égard des autres clauses de règlements amiables, permettant à ses éventuels usagers d’en comprendre le sens afin de pouvoir en soigner la rédaction, condition essentielle à son effectivité. Par sa finalité, la clause de conciliation permet de multiples avantages, tels que la facilité de son accès, son moindre coût et le gain de temps qu’elle met à la disposition des parties l’insérant dans le contrat, elle permet encore de préserver de bons rapports entre deux parties tels que cela peut être nécessaire dans le cadre de relations commerciales. Ce domaine, marqué par une réalité économique très concrète, a ainsi pu mettre à profit ce mode de résolution des conflits depuis un certain nombre d’années. Si ces atouts dans la résolution des conflits sont à opposer aux reproches souvent adressés à la justice étatique, la conciliation ne prétend pas pour autant à la remplacer, mais au contraire à la compléter. L’efficacité de cette clause a pu être critiquée, considérée comme relative, du fait de son exécution soumise à la bonne volonté des parties, posant la question de la sanction de sa non-application. Lui manifestant du même coup son accord de principe, la Cour de Cassation, dans une décision du 14 février 2003 prise en Chambre Mixte, est venue affirmer la dualité de son régime juridique, entre contrat et procès, restaurant ainsi sa force obligatoire, sanctionnant son non respect par l’irrecevabilité de l’action en justice.