Thèse soutenue

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Auteur / Autrice : Mariano Féliz
Direction : Pierre SalamaJulio Cesar Neffa
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences économiques
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 13 en cotutelle avec Universidad de Buenos Aires

Résumé

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Cette recherche vise l'étude de la crise du processus de valorisation du capital qui a commencé en Argentine á l'année 1991 et a conclu violemment entre 2001 et 2002. À cet effet on part d'une présentation de l'abordage méthodologique qui nous permet de rendre compte de la crise récente de l'économie argentine en tant que processus lié aux caractéristiques générales de la dynamique de reproduction du capitalisme dans un pays périphérique. Cela dit, nous développons les fondements de la nécessité logique et historique de la crise argentine contre sa simple contingence. Deuxièmement on discute à travers la critique les différents abordages ayant traité l'étude de cette crise. Nous présentons l'abordage néo-classique, le néo-keynésien, le régulationniste, et le marxiste et nous analysons leurs forces et faiblesses. Troisièmement on avance sur le développement (logique et historique) de la tendance à l'accumulation de capital en Argentine à partir de 1991. Nous montrons que ce processus a son fondement dans la relation capitale et qu'à partir de lui on peut comprendre, dans les conditions concrètes de l'expérience argentine, le processus menant à la nécessité de la crise: la tendance à la chute dans le taux de profit. Cette tendance qui unit l'augmentation dans la productivité du travail et la composition organique du capital, déplacement du travail vivant des processus de production, conduit à la dévalorisation nécessaire des marchandises et avec cela à la crise généralisée. Quatrièmement, on avance dans la discussion du principal contre-mouvement à la tendance principale implicite dans le processus à succès d'accumulation de capital qu'a traversé l'Argentine entre 1991 et 1998: la tendance à l'augmentation dans le taux d'exploitation. On discute la relation entre l'accumulation de capital, la exploitation croissante du travail et la décomposition et recomposition du principal sujet antagoniste au capital: le travail en tant que forme sociale. Cinquièmement, on réalise le passage nécessaire à un niveau plus concret de l'analyse en abordant le déplacement des contradictions réelles de la production à la sphère de la circulation ou de la reproduction du capital à échelle sociale. À ce point, on étudie l'articulation entre la tendance au déplacement du travail vivant et la demande globale de marchandises à échelle nationale. Comme notes finales on analyse la sphère du marché mondial en tant qu'espace concret de déplacement temporel des contradictions du capital. On explique ici pourquoi la crise qui se présente comme ayant origine dans cet espace (la circulation extérieure,les exportations), se fondement en réalité dans la production de capital. Pour finir, on analyse l'articulation entre le processus de valorisation réussie du capital et la tendance à la dévalorisation des marchandises, avec une des formes de manifestation de la crise argentine: la dévaluation du peso. On étudie la relation existante entre la détermination du type de change et la valorisation du capital. On discute les tendances concrètes de l'économie argentine dans les années quatre-vingt-dix et nous montrons comment la dévaluation de la monnaie entre 2001 et 2002 a été le résultat nécessaire du propre processus de valorisation réussie de la période antérieure et de sa crise.