Relations entre la lignification et la réponse à la sécheresse
Auteur / Autrice : | Mohammad Mir Derikvand |
Direction : | Lise Jouanin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences biologique. Biologie moléculaire végétale |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 11 |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Université de Paris-Sud. Faculté des sciences d'Orsay (Essonne) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La sécheresse est un important stress abiotique qui affecte de nombreuses voies métaboliques chez les plantes. Récemment, des résultats préliminaires de transcriptomique ont suggéré que la lignification pourrait être impliquée dans la tolérance à la sécheresse, cependant aucune étude spécifique sur ce sujet n’a été initiée. L’objectif principal de cette thèse était d’étudier les relations entre la lignification et la tolérance à la sécheresse en utilisant Arabidopsis thaliana comme plante modèle. Un protocole de sécheresse progressive a été établi. Le profil d’expression de 14 gènes impliqués ou potentiellement impliqués dans la lignification a été déterminé par RT-PCR sur l’écotype WS à deux stades de développement. Au stade rosette, CADB2, CADG et CADA sont surexprimés en réponse au stress et au stade de floraison F5H1, COMT1 et CADB1 sont également induits. Des lignées nulles ou surexprimant les gènes COMT1, F5H1, CADB2 et CADG ont été utilisées afin de déterminer l’impact des mutations sur la production de biomassse en conditions de sécheresse. Bien que dans certains cas, des différences significatives aient été observées entre lignées sauvages et dérégulées, elles ne permettent pas de démontrer un rôle majeur de ces gènes dans la réponse à ce stress. Des analyses de lignine pour les écotypes WS et Col0 montrent que la sécheresse accélère la lignification et modifie la composition de la lignine de manière transitoire chez les plantes jeunes. Une augmentation du sinapoyl malate, un composé phénolique soluble, peut être corrélée à l’induction de F5H1 et COMT1. En parallèle, des mutants nuls pour les cinnamoyl-CoA réductases 1 et 2 (CCR1 & CCR2) impliquées dans la voie de biosynthèse des lignines ont été caractérisés. Les 2 mutants nuls ccr1 présentent une taille réduite, une stérilité partielle et une sénescence retardée par rapport au sauvage. Les analyses biochimiques révèlent une réduction de la quantité de lignine (25-30%) de structure plus condensée et avec incorporation d’acide férulique. La modification du contenu en sinapoyl malate et en flavonoïdes suggère une redirection du féruloyl-CoA de la lignine vers les esters pariétaux , le feruroyl malate et le sinapoyl malate. Par contre, aucune modification de ces paramètres n’a été observée chez le mutant ccr2 démontrant le rôle majeur de CCR1 dans la lignification.