Des marbres d'Elgin à la Dame d'Auxerre : le modèle grec en débat dans l'art français au XIXe siècle (1815-1908)
Auteur / Autrice : | Sophie Schvalberg |
Direction : | Ségolène Le Men |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire de l'art contemporain |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Le modèle grec dans l'art français du XIXe siècle connaît une lente mutation, entre les présupposés néoclassiques en vigueur jusqu'à la Restauration et le nouveau classicisme à l'aube du XXe siècle. Dans cette évolution des normes et de l'enseignement de l'art, que les peintres et les sculpteurs contribuent à remodeler, l'archéologie joue un rôle fondamental. Avec l'affaire Elgin sur les marbres du Parthénon, avec le débat sur la polychromie antique, jusqu'à l'entrée dans les musées d'œuvres d'art grec archaïque et cycladique, on peut mesurer à la fois la résistance et la crise du modèle classique idéal et l'émergence du modèle archaïque en peinture et en sculpture. Dans les trois domaines ainsi entrecroisés (savoir scientifique, création artistique et théorie de l'art), des personnalités incarnent les positions successives de l'institution académique et de sa contestation : Quatremère de Quincy, David d'Angers, Ingres, Hittorff, Papety, Daumier, Beulé, Schliemann, Rodin, Bourdelle.