Approches expérimentales de la perception, de l’évaluation et des relations intergroupes : catholiques traditionnels, catholiques charismatiques et pentecôtistes du Cameroun
Auteur / Autrice : | Edouard-Adrien Mvessomba |
Direction : | Raymond Mbede, Jean-Pierre Deconchy |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 10 en cotutelle avec Université de Yaoundé I |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
« Tour de Babel » ou plutôt « communauté culturelle » (Raymond Mbédé), le Cameroun offre à la description et à l’analyse un chatoiement social complexe. C’est notamment le cas pour les principaux groupements chrétiens qui s’y côtoient, qui y collaborent et qui, quelquefois, s’y interrogent sur les façons de penser et de vivre des uns et des autres. C’est précisément la façon dont les membres de ces diverses appartenances se perçoivent entre eux qui fait l’objet de cette thèse. L’auteur explique pourquoi il réfère les Catholiques dits traditionnels au modèle de ce que l’on a appelé une « orthodoxie » : système hautement institutionnalisé et à régulation sociale forte (Jean-Pierre Deconchy) ; pourquoi il considère les Pentecôtistes comme relevant de ce que l’on a appelé une «protestation externe» : contre-système probablement en voie de « ré-orthodoxisation » ; pourquoi il considère les Catholiques dits charismatiques comme relevant de ce que l’on appelé une « protestation interne » (Joachim Wach). L’auteur procède à une large analyse internationale des travaux de psychologie sociale qui portent sur la perception, l’évaluation et les relations intergroupes. Pour évaluer le bien-fondé de l’articulation entre cette typologie et ces travaux de psychologie sociale, il réalise trois expérimentations, entièrement implantées au Cameroun. La première travaille à établir comment les membres des trois appartenances perçoivent les régulations sociales adoptées par les autres groupes, en regard de leur propre système de régulation (N=270). La seconde essaie de comprendre, à propos de l’occupation d’un espace commun, comment les uns et les autres organisent la défense de leur identité en fonction de la « menace » que représenterait un autre groupe (N=900). La troisième se demande comment, dans les trois appartenances, leurs membres sont disponibles à l’idée de reformuler les énoncés religieux de base –qu’ils adoptent sans réserve- en vue de les ajuster à une société nouvelle (N=216).