La Médina de Sfax et son souk : mutation d’un héritage urbain
Auteur / Autrice : | Rim Moualem |
Direction : | Francis Démier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Aménagement de l'espace, urbanisme |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Malgré sa petite superficie (24 hectares), et sa planification ancienne qui remonte au IXème siècle après J. C. , la médina de Sfax nous paraît être une illustration exemplaire d'un processus d'urbanisation original dans le contexte du développement régional. Jusqu'aux années soixante, la médina de Sfax n'a pas connu de transformations architecturales et urbaines importantes. Son originalité résidait dans le juste équilibre spatial entre les différentes fonctions : habitat, commerces, artisans et équipements publics. En raison de la soukalisation de la médina, qui n'a pas cessé de gagner du terrain, cet équilibre est actuellement rompu. Ainsi, les familles aisées, composées de commerçants et d'artisans, ont progressivement quitté la médina pour s'installer en périphérie. Les maisons libérées sont en partie converties en boutiques, en ateliers et en dépôts et pour le reste elles accueillent la population issue de l'exode rural. Ce bouleversement s'est traduit, d'un point de vue architectural, par un impact néfaste. Aujourd'hui, on peut sans doute dire, que la médina de Sfax -un peu comme celle de Fès au Maroc- est une « ville-atelier ». L'implantation de l'activité économique orientée vers le commerce, et la mutation morphologique de la maison en souk représentaient la médina de Sfax comme un grand souk autrement dit un grand centre commercial traditionnel, davantage que comme un centre de production.