Thèse soutenue

Les Bailes Chinos : religiosité et métissages au Chili

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Auteur / Autrice : Léonardo Garcia
Direction : Carmen Bernand
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 26/03/2008
Etablissement(s) : Paris 10
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Économie, organisations, société (Nanterre, Hauts-de-Seine ; 2000-....)
Jury : Président / Présidente : Thérèse Bouysse-Cassagne
Examinateurs / Examinatrices : Thérèse Bouysse-Cassagne, Carmen Bernand, René Caussé, Frédérique Langue, Sylvie Pédron-Colombani
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédérique Langue, Thérèse Bouysse-Cassagne

Résumé

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Les bailes chinos sont un type de société religieuse métisse présente dans la plupart des festivités de la moitié septentrionale du Chili et du centre-ouest de l’Argentine. Les chinos, héritiers du modèle des confréries coloniales, se caractérisent aujourd’hui par leur forte identité masculine et par une ritualité essentiellement mariale (ex. sanctuaires de La Tirana, de La Candelaria-Copiapó et d’Andacollo). Le terme chino viendrait du quechua « serviteur », d’où son sens populaire actuel de « serviteur de la divinité ». Néanmoins, cette hypothèse, ainsi que celle les associant à l’immigration chinoise (de Chine) au Chili, reste largement critiquable. Les chinos se différencient des autres bailes religiosos quant au fait de danser tout en jouant de leurs instruments ; un type particulier de flûte (probablement d’origine préhispanique, vu sa similitude avec des spécimens archéologiques analogues), de tambours et de drapeaux, qui guident la musique et la danse d’une manière visuelle. Il est toutefois important d’apprécier les spécificités musicales, chorégraphiques et vestimentaires entre les groupes du Norte Grande, du Norte Chico et du Chili central. Ces identités se génèrent autant à partir des aspects historiques de l’aire sud-andine qu’à partir des paradigmes sociaux dérivés d’une globalisation croissante. Cette thèse aborde l’étude des bailes chinos à partir d’une optique comparative, en abordant autant les aspects de la ritualité que ceux de l’intégration sociale de ces groupes dans le contexte du Chili actuel