Harry Potter : une écriture à secret(s), analyse textuelle du tome un au tome cinq
Auteur / Autrice : | Valérie Doussaud |
Direction : | Monique Chassagnol |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Lettres et sciences humaines |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
Le champ d'investigation porte sur les cinq premiers tomes de la série Harry Potter. Après qu'un constat du phénomène (éditorial, social, culturel, critique) ait été établi, l'écriture est abordée à travers différents axes déterminant ses qualités littéraires. Notre première phase d'étude concerne les liens étroits entre (en)quête initiatique et généalogique, « whydunit », décryptage stylistique, jeux du langage et lecture spéculative. Le roman d'initiation se transforme rapidement en divertissement basé sur le mystère des mots : intertextualité, polysémie, néologismes, extraordinaire force sémantique des patronymes et des noms communs, découverte du « Potterspeak ». De la dimension ludique du texte à celle du spectacle, il n'y a qu'un pas. Nous le franchirons dans la partie suivante consacrée à l'impact dramatique de l'œuvre de J. K. Rowling : prépondérance du dialogue, utilisation des dialectes et accents, mais aussi dimension véritablement musicale et euphonique. L'écriture kinétique occupe une place de choix. Elle met littéralement en scène sentiments et personnages, sur un mode parfois tragique, souvent comique. C'est précisément ce dernier aspect qui constituera la phase conclusive de notre recherche : comique verbal, registres de langue variés, gestuelle, parodie, galerie de portraits, la série est avant tout une comédie. Un grand éclat de rire la parcourt, confinant à l'insolite et au « nonsense ».