Thèse soutenue

L’égalité entre l'homme et la femme en Afrique noire francophone : essai sur la condition juridique de la femme en droit social ivoirien

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Auteur / Autrice : Nanga Silué
Direction : Antoine Lyon-CaenHonoré Bogler
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Droit
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 10

Résumé

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Sous l’action de l’OIT et la réception du marché comme seule idéologie économique, la mondialisation du droit social ne fait l’objet d’aucune contestation. Dans cette perspective, l’égalité entre l’homme et la femme en droit social est désormais une exigence qui transcende les frontières nationales. Mais contrairement aux idéaux de la mondialisation, qui suppose un combat féroce entre les agents économiques pour s’attirer les biens de valeur, la construction de la règle d’égalité qui supporte l’exigence d’égalite�� n’a jusqu’ici pas bénéficier de la contribution des droits sociaux africains. Cette défection s’explique par la réception en Afrique de la conception marchande du travail entretenue sur le terrain par le paradigme du droit au développement. Ainsi, la règle d’égalité n’a jusqu’ici pas fait l’objet d’une initiative normative autonome. Elle est plutôt engluée, en ce qui concerne la Côte d’Ivoire, dans un système normatif de production de « code clé en main » inspiré des Conventions internationales. Et le désintéressement des juristes de cette question dans le domaine étudié fait croire à une harmonie préétablie entre la règle ivoirienne d’égalité et la règle internationale d’égalité. Mais cette apparence trompeuse a montré ses limites à travers la théorie du « droit mort », c'est-à-dire cette règle d’égalité importée mais introuvable et la théorie du « droit vivant », l’égalité nourrie aux sources du communautarisme africain, connue et effective. Cette étude invite d’une part, à se départir de cette duplicité dans le droit et à partir à la quête de la compréhension de la notion d’égalité telle que reçue. Elle invite d’autre part, à contribuer, sans complexe, à la définition d’une règle d’égalité à l’aune de ce qui est spécifique à l’Afrique, à condition que la règle qui en résultera soit respectueuse de la dignité humaine, c'est-à-dire que, ni la femme ni l’homme ne doit être traité comme moyen mais plutôt comme fin.