Non-philosophie du sujet politique : une généalogie du pouvoir
Auteur / Autrice : | Sophie Lesueur |
Direction : | François Laruelle |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 10 |
Mots clés
Résumé
La philosophie en son autorité est la pensée qui pose le rapport à la vérité comme seul mode de pensée, ou pour le dire autrement, la pensée qui fait du rapport à la vérité la condition sine que non de la pensée. Ce qui fait de l'Homme-sujet qui pense un être voué à la vérité, et s'il ne l'est, nécessité absolue est de le guider vers cette vérité et de l'y fixer. Dans cette pratique de pensée, l'identité de l'Homme est conçue à partir d'un mélange où sujet et objet tendent à se confondre, ce pourquoi elle ne peut constituer pour lui une Identité réelle. Par ailleurs, le type de savoir propre à La philosophie, et relatif tant a�� la recherche qu'à l'établissement de cette vérité, génère immanquablement quelque chose de l'ordre du pouvoir ; le pouvoir est l'efficace de la théorie philosophique, sa main-mise sur la réalité qu'elle croit être le Réel. L'homme a besoin d'être gouverné, tel est le présupposé fondamental de La philosophie, ce qui fait du sujet philosophique, par essence, un sujet politique. C'est pourquoi il existe un rapport inversement proportionnel entre pouvoir et Identité. Le sujet dit politique est cet Homme rationnel-raisonnable qui sait vivre dans le renoncement pour se préserver des dangers du chaos et déployer son existence en toute sécurité, mais quelle existence ? C'est le regard de La philosophie sur l'Homme qui le rend historiquement sujet, puis ou en même temps Peuple-sujet. S'inscrire au coeur de l'Un, entendu comme radicale Identité Humaine, et y persévérer, tel est selon nous la condition d'abolition de l'emprise de la peur, de la découverte de l'Hérésie en tant qu'essence radicale de la Lutte, et ainsi de l'ouverture à une radicale et réelle inaliénabilité.