Le biais domestique dans le choix de portefeuille : Effets des interactions sociales
Auteur / Autrice : | Senda Jallouli-Sellami |
Direction : | Thierry Granger |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 9 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au cours de ces dernières années, les marchés financiers ont connu de nombreuses réformes dont l'objectif principal était d'aller vers une plus grande ouverture. Ainsi, et suite à la levée progressive de différentes restrictions aux mouvements internationaux de capitaux, les fonds devraient être assignés entre les marchés de capitaux proportionnellement à leur capitalisation boursière. Cependant, les études empiriques soulignent le manque de diversification des portefeuilles internationaux. La sous-pondération des actions étrangères dans les portefeuilles de capitaux s'appelle l'énigme du biais domestique sur les actions. Les explications traditionnelles n'ont pas réussi à expliquer cette énigme. Nous proposons alors une nouvelle explication qui pourrait contribuer à comprendre le biais domestique dans le choix de portefeuille, à savoir l'interaction sociale. Un investisseur « social » trouve un titre plus attractif lorsque les membres de son groupe y ont déjà investi. Après avoir posé, dans une première partie, le problème du biais domestique sous ses aspects empiriques, et fourni les explications traditionnelles de ce phénomène, nous utilisons, dans une deuxième partie, les modèles de mimétisme pour analyser l'impact de ce comportement sur le choix de portefeuille des fonds mutuels français. Dans une troisième partie, nous utilisons la littérature économique sur les interactions sociales pour modéliser l'impact de ces interactions sur le choix des fonds mutuels internationaux. Les résultats montrent que l'interaction sociale peut en grande partie expliquer la sous diversification des portefeuilles.