Étude des variables cliniques, psychologiques et discursives chez des patientes souffrant de troubles du comportement alimentaire
Auteur / Autrice : | Loretta Sala |
Direction : | Alain Blanchet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie clinique et pathologique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Résumé
Notre recherche concerne des patientes hospitalisées pour des troubles du comportement alimentaire (TCA) afin de déterminer les niveaux de comportements anorexiques et boulimiques, la comorbidité associée, la catégorisation alimentaire, la perception corporelle et le contenu du discours. Nous évaluons ensuite l'impact de la renutrition et des thérapies cognitivo-comportementales sur ces variables. Quarante-deux anorexiques restrictives (AN-R) et 33 anorexiques / boulimiques (AN-BP/BN) ont été évaluées quatre fois à l'aide d'auto questionnaires et de tests mesurant ces variables : le EAT, le EDI, le BITE, le BDI, le STAI, la RAS, un test de catégorisation alimentaire, un test sur l'image corporelle et un test sur l'analyse du discours. Elles ont été comparées à 83 femmes évaluées en une seule occasion. L'indice de masse corporelle augmente d'une façon importante. Les scores au EAT et au EDI restent pathologiques tout en diminuant ; les scores à la BITE normalisent. Des dépressions modérées à sévère et/ou des anxiétés pathologiques restent prévalentes en dépit des améliorations. Au début, les AN-R et les AN-BP/BN classent les 27 aliments de la même façon. À la fin de la prise en charge seulement 14 aliments sont classés semblablement chez les deux sous-groupes. Les AN-R surestiment leur taille corporelle contrairement aux AN-BP / BN qui, comme les sujets témoins, la sous-estiment. A la fin de l'hospitalisation, les AN-R persistent à surestimer leur forme corporelle alors que les AN-BP/BN se normalisent. La perception de l'image du corps idéal et souhaité ne différent que peu parmi les patientes et se normalise post-traitement. L'analyse du discours montre que les AN-BP / BN s'approchent aux témoins. Néanmoins, elles vivent mal leur forme corporelle tout au long de l'hospitalisation. Les AN-R vivent mal leur maigreur lors du début de l'hospitalisation et elles vivent mal leur reprise du poids lors de la fin.