L'architecture chinoise dans la pensée des jésuites du XVIIIe siècle
Auteur / Autrice : | Xiaoqian Fu |
Direction : | Béatrice Didier |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature et civilisation française |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 8 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'Europe débute ses connaissances sur l'architecture chinoise tôt, mais seulement par des dessins sur les marchandises chinoises. Les missions des Jésuites en Chine depuis la fin du XVIIe siècle assurent la continuation de la présentation de cet art de manière plus précise et concrète durant tout un siècle. On peut distinguer trois périodes chronologiques : la première période est représentée par le rejet, l'incompréhension ou de simples croquis de l'architecture chinoise. Les représentants en sont le Père Louis Le Comte et des autres premiers Jésuites en Chine ; la deuxième période montre une certaine acceptation de l'art chinois. Les présentions des Jésuites, bien que neutres, ouvrent la voie en Europe à une vague orientaliste. Le Frère Attiret est le représentant de cette période. Dès la publication de sa lettre en 1749, l'Europe pose son regard sur le jardin chinois, particulièrement à travers Yuan ming yuan. Cette lettre contribue alors à la création des parcs ''imités de la Chine'' à travers toute l'Europe ; la troisième période est caractérisée par les ouvrages des jésuites dont le séjour en Chine s'étend à la deuxième moitié du XVIIIe siècle, surtout de ceux qui ont réalisé les ''Mémoires concernant des Chinois''. Le Père Cibot est l'auteur le plus brillant, il tente d’élaborer une théorie du jardin chinois. Il traduit un poème de Sima Guang qui montre la façon dont les Chinois lettrés conçoivent leur jardin et publie un essai sur le jardin chinois qui a permis aux Européens d'approfondir leurs connaissances.