Thèse soutenue

Le tubule collecteur rénal, une cible pour les toxines et bactéries uropathogènes : analyse des interactions cellulaires avec la toxine epsilon de Clostriditim perfringens et les Escherichia coli

FR
Auteur / Autrice : Cécilia Chassin
Direction : Alain Vandewalle
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire, physiologie et pathologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

FR  |  
EN

Le rein joue un rôle clé dans le maintien de l'homéostasie ionique et hydrique. Un bon nombre de composés chimiques, ainsi que des bactéries, et des toxines peuvent s'accumuler dans le rein et induire une cytotoxicité pouvant conduire à une insuffisance rénale parfois définitive. Dans ce travail, nous avons étudié les interactions d'une toxine et d'une bactérie avec les cellules tubulaires rénales, dont les impacts sur la santé publique et l'économie sont majeurs : la toxine epsilon (TE) de Clostridium perfringens, responsable de graves entérotoxémies ovines, et les Escherichia coli uropathogènes (UPEC), responsables de 80% des infections du tractus urinaire (ITU), qui représentent la première cause de consultation médicale dans lés pays développés. Utilisant des lignées de cellules du tubule collecteur (TC) rénal immortalisées, des cultures primaires de cellules de TC microdisséquées à partir de reins de souris transgéniques, ainsi qu'un modèle murin d'ITU ascendante, nous avons montré que la TE de Clostriditim perfringens se lie spécifiquement aux cellules du TC, forme un pore dans les radeaux lipidiques et induit la mort cellulaire par un mécanisme particulier d'oncose, les UPEC adhèrent électivement aux cellules du TC et initient la réponse inflammatoire, pouvant être modulée par l'environnement hormonal, et facilitant la translocation des UPEC vers l'interstitium via les radeaux lipidiques. Mon travail de thèse a permis d'apporter un faisceau d'arguments montrant que les cellules du TC ,sont une cible préférentielle pour les bactéries et toxines uropathogènes, suggérant que ces cellules agissent comme des sentinelles pour la défense de l'hôte contre les pathogènes.