Etude de la réponse cellulaire à un différentiel de tensions mécaniques : étude spatio-temporelle à l'aide de pinces optiques multiples
Auteur / Autrice : | Myriam Allioux-Guérin |
Direction : | Maïté Coppey-Moisan |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Interfaces Physique - Biologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Résumé
De plus en plus d'études mettent en évidence l'importance des tensions mécaniques dans le devenir cellulaire. Une cellule est capable de sentir les modifications mécaniques de son environnement et d'y répondre. Cependant, les mécanismes de régulation de ces phénomènes sont encore peu connus. Mon projet de thèse a analysé l'impact de faibles tensions mécaniques sur la réponse cellulaire. En utilisant des billes fonctionnalisées avec de la fibronectine et piégées à l'aide de pinces optiques multiples, nous avons appliqué de faibles tensions mécaniques sur le cortex d'une cellule unique mimant ainsi des points d'adhésions de rigidité accrue. Ce système couplé à la microscopie de fluorescence, nous permet une étude quantitative et spatio-temporelle de la réponse cellulaire. Dans un premier temps, nous montrons qu'une cellule ressent un différentiel de faibles tensions et y répond en régulant temporellement et, proportionnellement à la rigidité extérieure, la création de forces cellulaires de traction et le recrutement de complexes d'adhésion et de protéines d'acto-myosine. Cette régulation résulte en la conservation du déplacement de la matrice extracellulaire à chaque instant. Dans un second temps, nous avons étudié la manière dont l'environnement mécanique peut influencer le processus de polarisation cellulaire. Pour cela nous avons travaillé sur des cellules non adhérentes sur lesquelles nous avons appliqué des points d'adhésion de faible rigidité. Nous observons une modification de la forme cellulaire et un déplacement du centrosome vers la zone sous contraintes indiquant une possible influence des tensions mécaniques sur l'établissement de la polarisation.