Effets des champs électromagnétiques sur le comportement : le stress oxydant et le métabolisme oxydatif cérébral chez le rat
Auteur / Autrice : | Mohamed Ammari |
Direction : | René de Sèze, Mohsen Sakly |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Toxicologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 en cotutelle avec Université de Carthage (Tunisie) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : Faculté des sciences de Bizerte (Tunisie) |
Résumé
L'exposition aux champs électromagnétiques a pris dans les dernières décennies une ampleur importante. En parallèle, de nombreux troubles de santé dans la population ont été attribués à ce facteur non perceptible et mal connu. Le système nerveux central est l'organe coordinateur des informations périphériques, et si une sensibilité aux champs électromagnétiques existe, elle a de fortes chances de se manifester sur ce système. Le but de ce travail a été d'étudier dans un premier temps l'influence de deux types de champs électromagnétiques, un champ magnétique statique et un champ radiofréquence de type GSM 900 MHz, sur le comportement chez le rat (anxiété, mémoire, processus de rappel et l'attention). Ensuite, des effets biologiques d'une exposition à un signal GSM 900 MHz à des débits d'absorption spécifique de 1,5 et 6W/Kg ont été recherchés au niveau du système nerveux central : stress oxydant, métabolisme oxydatif et évolution des cellules gliales. Nos résultats montrent qu'une exposition sub-aiguë à un champ magnétique statique de 128 mT n'induit pas de perturbation du comportement émotionnel et du processus de rappel chez le rat, malgré une tendance à une diminution des performances. De même, une exposition sub-chronique (2 mois) et chronique (6 mois) ''tête seule'' à un signal GSM n'induit pas de perturbation de l'apprentissage et de la mémorisation des rats à long terme. Par contre l'exposition à un signal GSM 900 MHz (DAS de 6 W/Kg) induit : i) une perturbation de l'activité des enzymes antioxydantes ii) une modification de l'activité cérébrale et une modification de l'activité de la cytochrome C oxydase iii) l'apparition d'une astrogliose réactionnelle au niveau cérébral chez les rats exposés. Cette astrogliose peut être associée à des dommages neuronaux sous-jacents. Compte tenu des différences morphologiques entre les rats et les humains, le DAS calculé chez un individu tel que défini dans les recommandations et les normes, serait égal à quatre fois le DAS moyenne sur le cerveau du rat, ce qui rend l'extrapolation de ces résultats à l'homme rassurante.