Thèse soutenue

Etude de l'infiltration lymphocytaire dans les syndromes parkinsoniens

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Auteur / Autrice : Vanessa Brochard
Direction : Étienne Hirsch
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie du vieillissement
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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La maladie de Parkinson est caractérisée par la mort lente et progressive des neurones dopaminergiques (DA) de la substance noire (SN). Cette perte est associée à une réaction gliale et neuroinflammatoire potentiellement délétère. Notre hypothèse est qu'une infiltration lymphocytaire dans les zones lésées du cerveau jouerait un rôle essentiel dans la régulation de cette réaction et l'entretien de la dégénérescence des neurones DA. Nous avons pu montrer chez les patients parkinsoniens et dans un modèle expérimental de la maladie de Parkinson (souris intoxiquées par le neurotoxique MPTP), une augmentation du nombre de lymphocytes T CD8+ et CD4+, mais pas des lymphocytes B, dans la SN. Par ailleurs, des souris déficientes en lymphocytes T ou plus spécifiquement en lymphocytes T CD4+ sont partiellement protégées contre la toxicité du MPTP. Enfin, le rôle délétère de ces lymphocytes semble mettre en jeu la voie pro-apoptotique Fas/FasL, mais pas l'IFN-y. Concernant les modalités d'infiltration de ces cellules à travers la barrière hémato-encéphalique, nos données suggèrent une pénétration selon un mode actif, mettant en jeu diverses molécules d'adhésion telles qu'ICAM-1, et des molécules de chimioattraction telles que CCR1, CCR5, CXCR3 et leurs ligands respectifs. Au total, nos résultats proposent ainsi une réelle utilité à cibler le système immunitaire adaptatif dans une approche de stratégie thérapeutique pour la maladie de Parkinson