Thèse soutenue

Performativité dans l'oeuvre de Duras, entre littérature et cinéma : l'image sonore

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Auteur / Autrice : Catherine Vogt
Direction : Julia Kristeva
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et sémiologie du texte et de l'image
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 7

Résumé

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Partant de la tentative d'un classement des textes de duras selon les genres littéraires, nous avons constaté l'éclectisme de l'œuvre. La confusion des catégories traditionnelles émane de thématiques récurrentes qui s'articulent comme des tentacules autour des phrases narratives. Le processus d'écriture et de réécritures dans l'œuvre se singularise par l'énonciation de textes toujours à venir. L'œuvre est sérielle. Les personnages se croisent, se perdent et se retrouvent -ou ne se retrouvent pas – d’un texte à l'autre. La temporalité se dissout dans l'irréel pour rendre présente une vérité de la littérature - noire comme l'image noire de l'homme atlantique. Le texte-film, nouvelle donnée textuelle dans la littérature du xxeme siècle, contient le texte, le film, leurs limites et leur commentaire. C'est le picaro de la littérature à tiroirs dans lequel le film apparaît comme contre-type du texte. Est-ce un film ? Dans le cinéma de duras, personnage que l'on voit à l'écran tout en la regardant regarder, dans le camion par exemple, toutes les images s'effacent les unes après les autres au rythme de la musique qui module l'espace. L'acte de langage chez Duras c'est le langage cinématographique par lequel le spectateur crée ses propres représentations. De ah! Ernesto (texte illustre pour enfants) a la pluie d'été (roman) en passant par les enfants (film), les cycles d'écriture dans l'œuvre, du déni à la forclusion, placent l'auteur et son lecteur au bord du gouffre de la fiction, au bord de dieu, que l'homme devra réinventer au lendemain des fascismes.