Figures et présence de la détresse psychique
Auteur / Autrice : | Aurélie Lagarrigue |
Direction : | François Richard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Recherches en psychopathologie et psychanalyse |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La notion de détresse, Hilflosigkeit, traverse l'œuvre freudienne. Au regard des différentes périodes du corpus, la notion nous éclaire sur l'origine de la constitution de la psyché, c'est-à-dire sur la manière dont l’infans est introduit au registre de l'humain, L’cHilflosigkeit est au cœur d'une réflexion sur la genèse de la croyance et se situe au croisement de l'ontogenèse et de la phylogenèse. L'étude du terme de détresse, envisagée sous ses différents aspects y compris religieux et philosophique, permet de découvrir la pertinence de la notion tant du point de vue clinique que théorique. A travers l'hypothèse de la trace, la détresse devient une notion qui trouve sa portée dans le champ de la métapsychologie. L'Hilflosigkeit se décline selon différentes versions comme en témoigne la clinique psychanalytique, obligeant ainsi l'analyste à se décentrer d'une vision développementale. La détresse prend corps à la croisée de différents mythes comme celui de Pan, Narcisse ou encore Echo. La détresse se dévoile alors dans toute sa dimension : scandale de l'origine et simultanément ouverture au monde et à la possibilité de représentation. L’Hilflosigkeit devient, pour l'analyste, un opérateur théorico-clinique essentiel : aux confins de la constitution de l'interne et de l'externe, au centre de ce qui constitue les opérations de jugement, au lieu même de l'articulation entre le besoin et le désir, L’Hilflosigkeit engage ainsi le lien à l'Autre maternel et le rapport au père.