Evolution des conceptions et de l'argumentation en géométrie chez les élèves : paradigmes et niveaux de van Hiele à l'articulation CM2-6ème
Auteur / Autrice : | Annette Braconne-Michoux |
Direction : | Bernard Parzysz |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Didactique des mathématiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Cette recherche se propose de tester en CM2 et en 6eme un nouveau cadre théorique construit à partir de la théorie des paradigmes géométriques et de la théorie des niveaux de van Hiele. La géométrie à l'école primaire est essentiellement une géométrie spatiographique (G1) où les objets sont les représentants d'objets physiques et les validations perceptives. Le niveau de van Hiele que l'élève doit maîtriser à la fin du CM2 est celui de ['identification-visualisation (N1). La géométrie au collège vise à être une géométrie proto-axiomatique (G2) où les objets sont théoriques et les validations de type hypothético-déductif. L'élève doit alors maîtriser le niveau de déduction informelle de van Hiele (N3). Le cadre théorique mis à l'épreuve dans cette étude, propose que le niveau d'analyse (N2) de van Hiele soit une « zone de tuilage » entre les paradigmes géométriques G1 et G2. Des élèves de CM2 et de 6eme ont répondu aux mêmes questions à propos des triangles particuliers, des quadrilatères particuliers, du cercle. L'analyse des réponses a permis de montrer qu'un élève de CM2 ou de 6eme ne pouvait être caractérisé par un mode de fonctionnement dans un paradigme unique ou un seul niveau de van Hiele. Selon l'activité il peut fonctionner dans un paradigme ou dans un autre et témoigner de différents niveaux de van Hiele. Le niveau N2 d'analyse de la théorie de van Hiele se confirme comme la « zone de tuilage » entre les deux paradigmes géométriques. Des activités mettant en évidence ce niveau de van Hiele dans l'un ou l'autre des deux paradigmes permettent d'instaurer une continuité dans l'enseignement de la géométrie dans le passage de l'école primaire au collège.