Figures du vide et du plein dans l'oeuvre de Philip Roth
Auteur / Autrice : | Steven Sampson |
Direction : | Martine Chard-Hutchinson |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue et cultures des sociétés anglophones |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Langue, littérature, image, civilisations et sciences humaines (domaines francophone et anglophone) (Paris ; 1992-....) |
Jury : | Président / Présidente : Lazare Bitoun |
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Vernadakis | |
Rapporteur / Rapporteuse : Lazare Bitoun, Paule Lévy |
Mots clés
Résumé
L'œuvre de Philip Roth est construite autour d'oppositions entre des figures du vide et des figures de la plénitude. Elle constitue une métaphore de la condition du juif, foncièrement en manque car privé de son héritage culturel, religieux, et linguistique. L'univers vide évoqué par Roth est ainsi peuplé de « personnages plats », d'archétypes, dont le Schlemiel, figure héritée de la littérature yiddish. La quête de la plénitude engage non seulement les personnages mais également auteur et lecteur. Qui se trouvent mêlées à des récits où s'abolissent toutes les frontières. Tout ce qui reste au juif de sa judéité est son corps, qui porte la marque de ses origines de par sa circoncision. Ce corps mourant cherche alors la transcendance à travers l'écriture en tentant d'unir le verbe et la chair, en faisant de l'œuvre une métaphore des évangiles, et en muant l'auteur en symbole du christ - qui devient, en fin de compte, la figure ultime du juif.