La restriction en français : trois études sémantiques
Auteur / Autrice : | Céline Raynal |
Direction : | Laurence Danlos, Pascal Amsili |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Linguistique théorique, descriptive et automatique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Cette thèse traite de la restriction en français et fournit tout d'abord une « grammaire » de la restriction a partir de la description fine des unités restrictives telles seul (seule Marie a vu Emma), seulement (Marie a seulement vu Emma) et ne. . . Que (Marie n'a vu Emma qu'hier), ainsi qu'un modèle sémantique du phénomène. Elle rend ensuite compte de trois études sémantiques motivées par la complexité de certaines données. La première s'intéresse à l'interaction entre syntagmes nominaux et restriction. On observe que la grammaticalité d'une phrase composée d'un sn modifie par la restriction dépend de contraintes non pas syntaxiques mais sémantiques et pragmatiques. La seconde étude traite de l'application du principe de l'association avec le focus valable pour only (Jackendoff, 1972) à l'équivalent français seulement. La validité du principe est remise en question à partir d'une étude sémantique inspirée par (Vallduvi & Zacharski, 1994), et d'une expérimentation prosodique, étude pilote sur les données du français. Enfin, la troisième étude propose de représenter compositionnellement la contribution sémantique de la restriction. En prolongeant le travail de Rooth (1985, 1992), nous mettons en évidence que le sens de la restriction ne peut pas toujours être représente de la même façon et est fonction de l'élément modifie syntaxiquement par la restriction et/ou l'élément auquel s'associe la restriction.