Le Grand jeu de Roger Gilbert-Lecomte : une expérience poétique singulière de l'entre-deux-guerres
Auteur / Autrice : | Anne Marie Havard |
Direction : | Éric Marty |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire et sémiologie du texte et de l'image |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 7 |
Résumé
Fondateur du mouvement du « Simplisme » aux côtés de René Daumal et de Roger Vailland, le jeune poète rémois Roger Gilbert-Lecomte (Reims, 1907 - Paris, 1943) part à la conquête de la scène parisienne para-surréaliste en 1927. Se joue alors une aventure existentielle et littéraire aussi courte qu'intense, et qui constitue l'acmé de sa carrière poétique : les fulgurances adolescentes comme la lente extinction de sa parole, tout au long des années 1930, se comprennent en référence à l'expérience du Grand Jeu, revue éphémère dont les trois numéros courent de 1928 à 1930. Née dans un contexte de crise, cette expérience, véritable tentative de résurrection du statut poétique, présente un enjeu et des paramètres très fortement inscrits dans l'Entre-deux-guerres : tant ses formes - ludiques et ouvertement contradictoires - que son résultat - l'échec apparent - viennent renouveler de manière incidente et stimulante notre appréhension assagie de l'avant-garde littéraire de la fin des années 1920. Ils invitent notamment à une réflexion sur les possibilités poétiques d'une période dont le concept de jeu et le cas Gilbert-Lecomte se font le vecteur et le lieu privilégiés.