Analyse moléculaire et cellulaire du rôle de KERP1 dans le processus pathogène d'Entamoeba histolytica et développement d'un test de diagnostic de l'amibiase
Auteur / Autrice : | Julien Santi-Rocca |
Direction : | Nancy Guillén |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Parasitologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Résumé
La colonisation de l’intestin humain par le parasite Entamoeba histolytica, l’agent étiologique de l’amibiase, demeure le plus fréquemment asymptomatique. Suite à des stimuli inconnus, le parasite devient invasif et détruit la barrière muco-intestinale ; ceci conduit à la dysenterie amibienne et aux formes cliniques graves : l’amibome intestinal et l’abcès hépatique amibien, qui sont les causes d’une centaine de milliers de morts par an. Par la comparaison des transcriptomes d’amibes virulentes et avirulentes de même fond génétique, nous avons identifié une réponse au stress et à l’oxydation chez les parasites virulents, ainsi qu’une famille de protéines riches en lysine. L’inhibition de la production de KERP1, un de ces facteurs, bloque la formation des foyers inflammatoires dans un modèle animal. Par ailleurs, l’expression de kerp1 est modulée au cours de l’infection hépatique, ainsi que par le monoxyde d’azote, un effecteur de la réponse inflammatoire, et par un choc thermique. La mise en évidence de l’implication de KERP1 dans la digestion des globules rouges phagocytés par l’amibe et dans l’adhérence aux cellules périsinusoïdales hépatiques nous a conduits à proposer un modèle expliquant le rôle de cette protéine au cours de l’infection : KERP1, par son association à la membrane plasmique des cellules de l’hôte, permettrait de les lyser et servirait de ligand pour des facteurs amibiens. Autrement, KERP1 permettrait le trafic vers la cellule cible de facteurs accomplissant ces activités. KERP1 ne partage d’homologie avec aucune protéine connue et les anticorps générés pour notre étude permettent d’identifier exclusivement le parasite E. Histolytica ; ainsi, nous les avons utilisés pour développer un test de diagnostic de l’amibiase.