Le rôle de la protéine Circumsporozoïte dans l'immunité anti-stade pré-érythrocytaire de Plasmodium
Auteur / Autrice : | Marjorie Mauduit |
Direction : | Laurent Renia |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Immunologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Mots clés
Résumé
Le paludisme est la première maladie parasitaire au monde. Il est du à l’infection par un parasite protozoaire du genre Plasmodium. Experimentalement, il a été montré que l’immunisation avec des sporozoïtes irradiés induit une immunité stérilisante à long terme. Cependant, pour des raisons pratiques, l’utilisation généralisée de cette méthode a longtemps été considérée comme impossible. Ceci a conduit à rechercher les antigènes parasitaires impliqués dans la protection pour développer des vaccins sous-unitaires. Un antigène, la protéine Circumsporozoite (CSP), composant majoritaire de la surface du sporozoïte, a été longtemps considéré comme l’antigène candidat majeur pour le développement de vaccins ciblant le stade pré-érythrocytaire. Cependant, les difficultés à reproduire le niveau de protection induit par les sporozoïtes irradiés avec les vaccins sous-unitaires basés sur la CSP, pose la question du rôle réel de cette protéine dans l’acquisition de l’immunité stérile. Pour répondre à cette question, nous avons utilisé un parasite transgénique de P. Berghei, exprimant une protéine CS hétérologue, afin de savoir si cet antigène majeur et immunodominant était réellement nécessaire à l’établissement de la protection stérile induite par vaccination avec des sporozoïtes irradiés, ou par vaccination avec des sporozoïtes vivants associés à un traitement à la chloroquine. Nos résultats démontrent qu’une immunité sterile peut être induite en l’absence de réponses spécifiques de la CSP exprimée par le parasite utilisé pour l’infection d’épreuve, démontrant que d’autres antigènes sont impliqués dans cette protection.