Rôle de l'alpha-synucléine dans la mort neuronale liée à une perte de fonction de la Parkine
Auteur / Autrice : | Margot Fournier |
Direction : | Alexis Brice |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Logique du vivant |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 6 |
Résumé
Les synucléinopathies, dont la maladie de Parkinson (MP), sont caractérisées par des inclusions cytoplasmiques d’Ubiquitine, d’α-synucléine et d’α-synucléine phosphorylée (α-synP). Les mutations des gènes codant la Parkine et l’α-synucléine sont impliquées dans des formes familiales de MP. Bien que la Parkine ne semble pas interagir directement avec l’α-synucléine, son expression protège de la toxicité induite par l’α-synucléine, suggérant que les deux protéines interviennent dans un même processus physiopathologique. Nous avons exploré cette hypothèse dans un modèle de souris doublement transgéniques, déficientes en Parkine et produisant un variant pathogène de l’α-synucléine humaine. Dans ce modèle, le phénotype neurodégénératif induit par l’α-synucléine était observé que la Parkine soit présente ou non, et s’accompagnait de la formation de dépôts d’α-synP dans le système nerveux central. Les dépôts d’ubiquitine, bien que moins abondants, colocalisaient invariablement avec l’α-synP. La fréquence des dépôts d’α-synP ubiquitylés était diminuée en l’absence de Parkine, suggérant que celle-ci promeut leur ubiquitylation par un mécanisme encore à déterminer. L’accumulation d’α-synP et d’Ubiquitine dans des neurites dystrophiques était plus fréquente, et les espèces d’α-synP insolubles étaient plus abondantes, en présence de Parkine qu’en son absence. De plus, chez les souris déficientes en Parkine, l’expression du phénotype neurodégénératif du à la surproduction d’α-synucléine humaine était retardée. Ainsi, la Parkine peut moduler le processus d’accumulation pathologique de l’α-synP, et l’expression du phénotype neurodégénératif lié à l’α-synucléine.