Thèse soutenue

Identification de marqueurs génétiques de la virulence chez Vibrio nigripulchritudo : un pathogène de crevettes pénéides en Nouvelle-Calédonie

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Yann Reynaud
Direction : Frédérique Le Roux
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Microbiologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 6

Résumé

FR

Depuis 1997, les élevages de crevettes en Nouvelle-Calédonie sont confrontés à une nouvelle maladie, le Syndrome d’été, une vibriose septicémique dont l’agent étiologique est Vibrio nigripulchritudo. Les résultats d’infection expérimentale sur une collection de souches, ont montré l’existence de trois pathotypes distincts : hautement (HP), moyennement (MP) et non pathogène (NP). L’étude du polymorphisme génétique de 58 souches par typage moléculaire en MLST et AP-PCR, a mis en évidence un groupe phylogénétique particulier caractérisé par un très faible degré de variabilité génétique (confirmant l’émergence de ce groupe en parallèle à l’émergence du Syndrome d’été) et constitué uniquement de souches HP (dont toutes celles associées au Syndrome d’été) et de souches MP. Afin d’identifier des marqueurs génétiques de la virulence des souches responsables du type Syndrome d’été, et parmi ces marqueurs des gènes codant potentiellement pour des effecteurs de la virulence, une approche soustractive par SSH a été développée entre une souche HP de type Syndrome d’été et une souche NP : 368 marqueurs génétiques ont ainsi été mis en évidence ; la distribution de ces marqueurs a été étudiée chez les 58 souches de la collection par une approche en macroarray : 78 marqueurs ont été sélectionnés, qui permettent de caractériser les différents groupes phylogénétiques et les différents pathotypes, dont 13 fragments spécifiques des souches HP du Syndrome d’été. Parmi ces 13 fragments, 10 ont été localisés sur le plasmide pSFn1 qui a été entièrement séquencé. Ce même plasmide a été purifié uniquement des souches HP de type Syndrome d’été. Par ailleurs, une très forte homologie a été mise en évidence entre pSFn1 et pAK1, un autre plasmide également séquencé et retrouvé chez la souche V. Shilonii AK1, responsable du blanchiment du corail Oculina patagonica en Méditerranée. Ces résultats ont ouvert la discussion sur le rôle de pSFn1 dans la virulence de V. Nigripulchritudo.