Thèse soutenue

Homo acrobaticus : essai pour une rencontre des mots et des gestes

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Auteur / Autrice : Myriam Peignist
Direction : Michel Maffesoli
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 5
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Michel Maffesoli, Bernard Andrieu, Nancy Midol, Olivier Sirost, Georges Vigarello

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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L'acrobatie est un impensé des sciences humaines, ainsi que de l'histoire des pratiques corporelles et de l'art officiel. Le corps à l'envers, sens dessus dessous, arc-bouté et disloqué, reste un quidam de la recherche. Cependant l'homo acrobaticus au corps enchanteur qui multiplie les possibles, a toujours existé. Notre actuel « processus d'acrobatisation » s'exprime selon une culture buissonnière étoilée et insurrectionnelle. Le refus des corps dociles, droits et conformes joue sur les principes de renversement, de déformation, de courbure, d'anamorphose et d'équilibrisme, un apparent désordre traduit en ordre. « Faire le tour du corps », « aller au bout du corps », ne correspond pas aux canons de l'acrobatie avec un grand A. Plus qu'un simple divertissement ou qu'un rehaut exotique, « l'acrobatie des extrémités » (de l'akros), révèle un art de vivre chargé de signification où prime la feinte et le « chiqué », au sens propre comme métaphorique. Les enjeux d'Eros en acrobate, d'un corps affectif et sensuel, marqué du sceau de l'inventivité dans la dépravation, et d'une beauté difforme, recomposent un « monde à l'envers » dionysiaque inscrit dans la dissidence.