Système éducatif et mobilité sociale en Colombie
Auteur / Autrice : | Fermín Barrera Álvarez |
Direction : | Monique Hirschhorn |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches sur les liens sociaux (Paris ; 2002-....) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Abel Kouvouama, Ali Aït Abdelmalek, Pierre-Noël Denieuil, Saül Karsz |
Mots clés
Résumé
Pourquoi ne trouve-t-on pratiquement aucune étude sur la mobilité sociale en Colombie ? Sans doute, parce que le système éducatif colombien n'offre que très peu de possibilités aux enfants des classes défavorisées d'obtenir des diplômes qui leur permettraient d'améliorer leur position sociale. Le système éducatif colombien qui a été, de 1850 à 1957, au cœur de l'affrontement entre un parti libéral qui voulait un enseignement public, et un parti conservateur qui voulait un enseignement contrôlé par l'Eglise, s'est développé, après 1957, date de l'accord entre les deux partis pour le partage du pouvoir, dans le cadre d'un modèle de privatisation de l'enseignement venu des Etats-Unis. Il n'y a donc pas eu dans ces conditions de réelle démocratisation. Une enquête empirique auprès des enfants d'ouvriers de l'entreprise Aciéries Paz del Rio, montre cependant qu'une partie d'entre eux, bénéficiant du soutien de l'entreprise ainsi que de l'existence d'universités privées du soir, ont réussi à faire des études supérieures. Malheureusement, dans une société qui reste très stratifiée comme la société colombienne, la réussite scolaire est rarement suffisante pour assurer la mobilité sociale.