Thèse soutenue

Du mot au "mot juste" : conceptions et représentations dans l'enseignement/apprentissage du lexique au cycle 3 de l'école élémentaire

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Auteur / Autrice : Florence Charles
Direction : Sylvie Plane
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du langage
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Paris 5
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences humaines et sociales : cultures, individus, sociétés (Paris1994-2019)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Plane, Francis Grossmann, Élisabeth Nonnon, Jean Pruvost
Rapporteurs / Rapporteuses : Francis Grossmann, Élisabeth Nonnon

Résumé

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La recherche menée relève du champ de la didactique du français. Elle interroge des conceptions et représentations maîtresses qui sous-tendent des logiques ainsi que des dynamiques de renseignement/apprentissage du lexique au cycle 3 de l'école élémentaire. La recherche suit un fil conducteur : la notion de "mot juste". La notion en effet oriente et organise en partie 1'enseignement/apprentissage du lexique et peut être considérée comme une clé de lecture qui éclaire des conceptions et représentations au travail dans des pratiques recommandées, déclarées et effectives. La finalité d'enrichissement, qui représente une finalité première et est jumelée à une finalité d'emploi approprié des mots, l'attente du réemploi par l'élève des mots étudiés qui font figure alors de "mots justes" sont en particulier significatives du caractère opératoire de la notion. D'autres lignes de force de 1'enseignement/apprentissage, parce qu'elles entrent en relation avec ces finalités et cette attente, témoignent elles aussi de ce caractère opératoire : la place de choix occupée par la composante sémantique, l'importance de l'étude des relations lexicales d'ordre sémantique, la connaissance des registres de langue qui est centrée sur un emploi approprié, les conceptions qui pensent l'apprentissage en termes métalinguistiques. L'enseignement/apprentissage du "mot juste" et de l'emploi du "mot juste" soulève toutefois question. Un "bond" qualitatif est demandé à l'élève qui doit souvent selon une conception du réinvestissement et du transfert passer d'une connaissance du mot à un emploi du mot. Une dimension lexico-syntactique et une dimension discursive s'avèrent d'après les données étudiées être plus en retrait dans 1'enseignement/apprentissage. L'emploi du "mot juste" enfin ne va pas de soi car plusieurs variables entrent en jeu. Les conceptions et représentations mises au jour engageraient davantage par conséquent un enseignement du "mot juste" qu'un enseignement de l'emploi du "mot juste".