Auteur / Autrice : | Arnaud Gaillard |
Direction : | Jan Spurk |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sociologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 5 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Jan Spurk, Philippe Combessie, Claudine Haroche, Edwige Rude-Antoine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans cette institution totale que constitue la prison, la sexualité représente un outil de punition et de pouvoir, au prix d'une déstructuration des personnalités et du rapport à l'altérité. La privation des relations sexuelles justifiée derrière le prétexte du respect de la pudeur, représente un facteur de désocialisation pour les individus incarcérés en longue peine. La sexualité solitaire due à l'absence de l'altérité hétérosexuelle, enferme dans un mode d'excitation virtuelle aux effets régressifs et culpabilisants. L'enfermement monosexué soulève la question d'une homosexualité de substitution ou de circonstances, qui parce qu'elle met en péril le sentiment de puissance des hommes, provoque une homophobie réactionnelle de défense contre une altérité interdite. Enfin, le fonctionnement des rencontres avec le dehors dans les différents systèmes de parloir, souligne, par la négation de l'intimité, l'autorité de l'administration sur le contrôle de l'altérité et des plaisirs.