Une approche du latin parlé : le datif chez Plaute, Caton, Cicéron (Correspondance) et Pétrone
Auteur / Autrice : | Géraldine Pruvost-Versteeg |
Direction : | Michèle Fruyt |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Études latines |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
A côté du latin littéraire, il y avait le latin effectivement parlé, dont les évolutions successives ont donné naissance aux langues romanes. Or le datif entrait dans deux types de constructions qui ont été amplifiés dans les langues romanes : le ''datif de sympathie'', ou ''datif de la possession inaliénable'' (type fr. Je me suis cassé la jambe), et le ''datif réflexif'' (à l'origine de certains verbes pronominaux comme fr. S'en aller). De plus, il était concurrencé par le tour prépositionnel ad + accusatif, qui s'est imposé dans la plupart de ces langues. Cette étude, qui porte sur la période comprise entre la fin du IIIe s. A. C. Et le début du IIe s. P. C. , se fonde sur des œuvres susceptibles de renfermer des éléments de langue parlée (les comédies de Plaute, le De agricultura de Caton, la correspondance de Cicéron, et le Satiricon de Pétrone). Elle s'intéresse aux cas de concurrence entre le datif de sympathie et le tour possessif, entre les variantes réfléchie (avec un datif redondant) et non réfléchie de certains verbes, entre ad + acc. Et le datif dans le contexte de adferre, et tente de déterminer s’ils reflètent une variation de type diastratique ou diaphasique. Elle articule des analyses en synchronie (par auteur) et une perspective diachronique, en mettant en relation les résultats obtenus pour chacune des périodes pré-classique, classique, et post-classique. Elle montre que le datif de sympathie appartenait à la langue commune quotidienne, alors que le datif réflexif était plus lié à un registre familier, et que l'alternance du datif et de ad + acc. Avec adferre était motivée par une différence de sens.