La théologie de l'eucharistie selon Jean Chrysostome : étude du schéma sacrificiel
Auteur / Autrice : | Jacky Marsaux |
Direction : | Olivier Munnich, Paul De Clerck |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire des religions et anthropologie religieuse |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 4 |
Partenaire(s) de recherche : | autre partenaire : Institut catholique de Paris. Faculté de théologie et de sciences religieuses. Cycle des études du doctorat |
Mots clés
Résumé
La présente recherche s'applique à dégager la théologie de l'eucharistie sous-jacente à une prédication populaire. Le contexte, pour Jean Chrysostome, est celui de l'initiation chrétienne de nouveaux convertis, marqués par le paganisme ambiant dans la ville d'Antioche où la communauté juive, en outre, exerce un grand rayonnement. Après une lecture de la quasi-totalité du corpus, l’étude s’est centrée sur cinq homélies conservées sous la forme où, très probablement, elles furent prononcées. Pour étudier de tels textes, la méthode a combiné la sémiotique contemporaine attentive aux jeux de langage ainsi que les ressources de la philologie et de la rhétorique. La théologie de Jean Chrysostome peut être discernée, non tant dans l’agencement des concepts, que dans la stratégie énonciative qu’il adopte à l'adresse des "demi-chrétiens". Cette théologie repose sur une interprétation originale des Ecritures qui est inséparablement explication et application dans la vie chrétienne. Ce travail permet de mettre en valeur, chez Jean Chrysostome, une mystagogie comme procédé de conversion en profondeur. L'eucharistie apparaît alors comme inséparable d'une manière de vivre dont l'aumône et la réconciliation sont les fruits. La théologie de Jean Chrysostome est façonnée par son rapport critique au sacrifice. Celui-ci, souvent rappelé, n'est pas caractérisé par son objet mais par les dispositions de l'offrant, son obéissance à Dieu notamment. Un troisième terme rend compte de l'eucharistie : l'anaphore, si l'on entend par là non seulement la prière eucharistique mais aussi un processus de référence et d'élévation. Par la célébration, les participants sont rendus présents à l'unique événement du salut qui ne cesse, en retour, de les transformer.