Le père dans le roman français du XVIIIe siècle de Fénelon à Rousseau : de 1700 à 1762
Auteur / Autrice : | Hamida Hassine |
Direction : | Jean-Paul Sermain |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Formes et idées de la Renaissance aux Lumières (2005-... ; Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Claude Habib |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Paul Sermain, Claude Habib, René Démoris, Jacques Berchtold |
Résumé
Le père est un personnage important dans le roman français du XVIIIe siècle. Dans cette thèse, nous nous sommes intéressée à l’étude de la figure paternelle telle que les romans de la période de 1700 (un an après la parution des Aventures de Télémaque de Fénelon) à 1762 (date à laquelle est paru La Nouvelle Héloïse de Rousseau) l’ont définie. Dans Les Aventures de Fénelon, on se défait du modèle paternel pour favoriser un apprentissage par soi-même en tenant le personnage paternel distant et muet. Quinze ans plus tard, Les Illustres Françaises de Challe mettent en scène des personnages paternels beaucoup plus actifs et influents dans les histoires passionnelles des héros-narrateurs. Nous avons tenté de montrer l’évolution du personnage paternel et de sa fonction dans deux romans dont l’un est de veine épique et l’autre de veine réaliste. Le personnage paternel s’humanise et s’impose comme anti-héros passionnel chez Challe où nous trouvons une alternance de rapport père/fils, père/fille (Première Partie). Chez Prévost, le mythe de la malédiction paternelle débouche curieusement sur une figure paternelle souffreteuse et impotente. Nous avons tenté de comprendre les raisons de l’effondrement de la figure paternelle malgré l’exigence explicite, dans l’œuvre de Prévost, de personnages paternels autoritaires et efficaces (Seconde Partie). La Nouvelle Héloïse de Rousseau met en scène un père abusif et une fille dont l’obéissance au père devient l’expression de la rédemption d’une âme vertueuse. Nous avons essayé de mettre l’accent sur l’opposition entre une âme sensible et l’intransigeance paternelle représentative de l’ordre social (Troisième Partie).