Ecrire la peur au temps des guerres civiles : une étude des historiens et mémorialistes contemporains des guerres de religion en France (1562-1598)
Auteur / Autrice : | Mathilde Bernard |
Direction : | Marie-Madeleine Fragonard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Langue, littérature et civilisation françaises |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Au coeur de la tourmente des guerres de Religion et dans les décennies suivantes, nombreux sont ceux qui, en France, ont voulu garder le souvenir de ce qu’ils vivaient. Ils choisissent la grande histoire, ou la narration de Vies ; ils laissent des papiers dont les générations suivantes feront des mémoires. Dans tous ces récits, ils exposent la fureur des temps, et la peur qui étreint tout le monde, peur d’être tué, de voir le monde s’écrouler, ou la France tomber sous la domination de l’étranger. Il ne suffit pas de montrer et de dire ; il faut tâcher de comprendre quand et comment l’humanité a ainsi vacillé. L’espoir immense des humanistes a été violemment déçu. Il faut revenir de cette déception. Aussi, ceux qui gardent la sombre mémoire de leur époque luttent par l’écrit pour redonner à l’homme la volonté de ne pas sombrer, pour l’inciter à dominer des passions qui mettent en péril aussi bien son intégrité, que celle de toute une civilisation, et pour l’aider à retrouver enfin sa dignité menacée. Cette tentative de reconstruction passe par une remise en question des fondements du pouvoir. L’émancipation des hommes est toujours séditieuse.