Nouvelles migrations chinoises aux États-Unis et interactions culturelles : ''Brain drain'' et ''Brain gain'' chinois en Californie du Nord, 1965-2005
Auteur / Autrice : | Dominique Maillard |
Direction : | Serge Ricard |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Etudes du monde anglophone |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | Ecole doctorale Études anglophones (....-2009Paris) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La mise en œuvre de la loi américaine sur l'immigration du 3 octobre 1965 a déclenché une dynamique migratoire fondée sur le talent et la famille. Les flux des étudiants d'origine chinoise entre le monde chinois et les Etats-Unis mettent en évidence l'enjeu que représente la formation de l'intelligence dans le contexte de l’économie mondialisée à l'aube du XXIe siècle. La fuite des cerveaux, « brain drain » vers les Etats-Unis et le retour des talents « brain gain » vers le monde chinois constitue, au cours de la période 1965-2005 un processus aux avantages réciproques, encouragé par les dirigeants américains et chinois, selon une logique économique d' « archipels » technopolitains, qui prévaut à l' « âge relationnel ». La nouvelle vague d'immigration chinoise compte quelque 200 000 personnes de niveau doctoral à l'aube du XXIe siècle. À son apport scientifique s'ajoute l'esprit d'entreprise que favorisent ses réseaux professionnels et sociaux aussi bien en Asie qu’aux Etats-Unis. C’est ainsi que ans la Silicon Valley, un tiers des entreprises était d'origine indienne ou chinoise en 2005. En effet, la Californie du Nord séduit les immigrants chinois par son réseau d'universités, sa culture de l'innovation, ses incubateurs de « jeunes pousses », sa recherche inlassable de marchés sur les pourtours du Pacifique et le fait que plus de la moitié des familles sino-américaines vit sur la côte Ouest d'après le recensement de l'an 2000. Cette nouvelle immigration chinoise est sollicitée par deux logiques culturelles : la logique du concept universel de la « Chine culturelle », qui favorise une identité diasporique, et celle de l'américanisation, qui tend vers l’assimilation.