Le féminisme anglo-saxon : entre réforme, révolution et libération
Auteur / Autrice : | Elisabeth Rampon-Montuclard |
Direction : | Franck Lessay |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Civilisation britannique |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le féminisme anglo-saxon déploie une activité intellectuelle intense entre 1963 et 1975. Les théoriciennes féministes abordent de nouveaux champs analytiques et ouvrent de nouvelles perspectives théoriques. Tandis que la « question de la femme » est actualisée, le féminisme semble se scinder en trois grands courants de pensée. Durant la même période, les mouvements contestataires bouleversent les fondements culturels, sociaux, économiques et politiques des sociétés américaine et britannique. Les multiples analyses qui traitent du sujet « femme », de même que les non moins nombreux prolongements théoriques qui en découlent, permettent de distinguer les fractures idéologiques qui opposent le féminisme égalitaire, le féminisme radical et une autre alternative féministe : la théorie de l’androgynie. L’éclairage particulier qui est apporté aux paradigmes analytiques entrevus par Betty Friedan, Ann Oakley, Shulamith Firestone, Ti-Grace Atkinson et Germaine Greer, ainsi qu’aux perspectives réformatrices, révolutionnaires ou libératrices qu’elles développent, témoigne non seulement, de l’évolution de la pensée féministe vers d’autres grilles d’interprétation et de compréhension de la problématique « femme » mais démontre surtout l’interdépendance qui existe entre le féminisme et la société. Le premier s’empare des cadres idéologiques universels, des débats intellectuels, du changement des mentalités, du progrès technologique ou encore des turbulences sociales, culturelles, économiques et politiques pour les décliner au « féminin », contribuant ainsi à l’enrichissement et à l’évolution de la deuxième