Négation, négatif et négativité dans la littérature fantastique en France : 1850-1914
Auteur / Autrice : | Ewa Nielepiec |
Direction : | Philippe Hamon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Littérature française |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 3 |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Littérature française et comparée (Paris ; 1992-....) |
Mots clés
Résumé
Le fantastique est souvent présenté comme une littérature du négatif : tout y est indescriptible, incroyable, inexprimable, insaisissable, invisible ou immatériel. Il montre « l’envers » des choses, leur côté caché, inhabituel qui les rend irréelles, surnaturelles. La perception de l’absence y devient la preuve de la présence de l’objet, l’imperceptible est perçu, les valeurs sont axiologisées à l’envers et la parole n’exprime très souvent que l’impossibilité de dire. La négativité semble donc constituer le fondement même de cette littérature. Si cette thèse fait l’hypothèse que le principe de la construction en négatif opère aussi bien au niveau sensoriel et idéologique que stylistique ou narratif des textes fantastiques, ce sont ces différents niveaux qui organisent son plan. Elle examine tout d’abord ce que l’on observe à première vue dans un texte : l’image (image négative, perception en creux, empreinte) et le style (négation, blanc de texte, rhétorique de l’indicible, ironie). Ensuite elle s’interroge sur ce qu’on voit quand on regarde sa structure intérieure : la structure narrative (dissolution du sujet, objet absent, parcours privatif du sujet, espace d’absence, temps circulaire) et enfin sur le problème de la valeur (valeur d’absence, inversion des valeurs, évaluation négative).