Camps de travail sous Vichy : les "Groupes de Travailleurs Etrangers" (GTE) en France et en Afrique du Nord 1940-1944
Auteur / Autrice : | Peter Gaida |
Direction : | Denis Peschanski, Helga Bories |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 1 en cotutelle avec Universität Bremen |
Résumé
A la veille de la Seconde Guerre mondiale, des nombreux étrangers réfugiés en France sont incorporés par la Troisième République dans des «Compagnies de Travailleurs Etrangers » (CTE) et doivent contribuer à la défense nationale. Après la défaite, le régime de Vichy crée pour les réfugiés étrangers des «Groupes de Travailleurs Etrangers » (GTE). Ces GTE se révèlent, avec en moyenne 40 000 étrangers incorporés dans plus de cent groupes, l' expression d' une politique xénophobe, antisémite et anticommuniste. Cette politique est également appliquée en Afrique du Nord où les autorités de Vichy créent de camps de travail pour la construction d'un chemin de fer, le «Transsaharien». En zone occupée, les autorités allemandes reçoivent 35000 républicains espagnols des GTE. L'étude démontre qu'environ 100 000 étrangers ont connu un travail forcé en France, soit dans les GTE de Vichy en zone libre et en Afrique du Nord, soit dans les camps de l'Organisation Todt.