Les unités de regroupement intermédiaires dans les sites mayas des hautes terres au postclassique récent : la notion de quartier dans la perspective d'une ethnographie historique
Auteur / Autrice : | Marie Annereau-Fulbert |
Direction : | Éric Taladoire |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Paris 1 |
Mots clés
Résumé
Nous étudions le «quartier» selon la double perspective de l'ethnographie historique et l'archéologie dans les sociétés postclassiques des hautes terres mayas (1225-1524 après J. -C. ). L'ethnohistoire de la parcialidad et l'ethnologie du barrio nous invitent aàexaminer les modalités de l'alliance dans la «communauté ». Le modèle épiclassique de l'altepetl du Mexique central montre que la communauté est instable, dans un contexte de forte militarisation qui ressemble en bien des aspects à celui du Postclassique. Les sites tardifs présentent une configuration selon le « rassemblement séparé». L'analyse du Vocabulario compile par fray T. De Coto donne accès aux conceptions vernaculaires autour des unités sociales et territoriales du type chinamit qui illustrent certaines formes de regroupement observées dans la société kaqchikel du 17e siecle, comme la maisonnée désignée par les membres qui l'occupent (al qahol) ou le groupe de voisinage (ama3). Ils suggèrent un faisceau de relations sociales basées sur les principes de la parenté au sens emic du terme, de la co-résidence et du contrôle social. Ces aspects permettent d'approcher le contenu social des unités de regroupement visibles dans la structure de l 'habitat articulant dans un continuum le groupe à patio, le groupe de voisinage, le district et ses environs dépassant la dichotomie urbain/rural. Le modèle établi remet en question les notions de centre, de subdivision, de segmentation, d'organisation concentrique communément admises dans notre définition du « quartier ».