Thèse de doctorat en Sciences sociales
Sous la direction de Michel Offerlé.
Soutenue en 2008
à Paris 1 .
A l’encontre des approches théoriques qui font du phénomène associatif marocain l’indicateur d’une «transition», cette thèse analyse de manière empirique la production de l’action associative depuis le début des années 1990. A partir d’entretiens auprès des différents acteurs qui participent à la définition des formes légitimes de l’action (membres d’associations, employés d’institutions internationales, agents de l’administration marocaine, membres d’ONG étrangères, etc. ) elles restitue la dynamique sociale de l’espace au sein duquel se joue l’invention de pratiques et de discours nouveaux. Elle traite d’une réforme de l’action publique et des processus de catégorisation et d’imposition d’un modèle d’association caractérisé par une rationalité de type économique. L’attention portée à l’homogénéisation des pratiques n’occulte pas pour autant les réappropriations différenciées dont font l’objet les codes et les standards légitimes au niveau international. La recherche montre que ces derniers constituent des ressources mobilisées dans le cadre de stratégies d’internationalisation liées à des luttes au niveau national. La reconstitution des itinéraires d’entrée en associatif permet d’analyser les raisons construites par les acteurs en les rapportant à leurs trajectoires et aux contextes dans lesquels elles s’inscrivent. L’étude des processus de reconversion des agents met en évidence ce qui, dans leurs expériences politiques et professionnelles passées, permet de comprendre leur intérêt à s’emparer d’une nouvelle offre d’engagement. Par ailleurs, le terrain des associations marocaines confirme le lien entre professionnalisation des activités militantes et sélection sociale.
The transformations of associations in Morocco : Public action reform, investments by activists and international legitimization
Pas de résumé disponible.