Thèse soutenue

Facteurs épidémiologiques contribuant à l’adaptation des populations de Leptosphaeria maculans aux résistances spécifiques de Brassica napus : dispersion des pycnidiospores et des ascospores et progression systémique du dispersion des pycnidiospores et des ascospores et progresssion systémique du champignon

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Auteur / Autrice : Renaud Travadon
Direction : Hortense Brun
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie et agronomie
Date : Soutenance en 2008
Etablissement(s) : Rennes, Agrocampus Ouest

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La lutte contre le Phoma du colza, causé par le champignon Leptosphaeria maculans, repose principalement sur la culture de variétés résistantes dont l’efficacité est peu durable. La reproduction sexuée confère un fort potentiel adaptatif au champignon confronté aux pressions de sélection exercées par les variétés résistantes : elle permet l’acquisition et l’association d’allèle de virulence, alors que les ascospores issues de la reproduction sexuée assurent la transmission de la maladie d’une saison culturale à la suivante. Nous faison l’hypothèse qu’en début de contournement de résistance, la transmission dela virulence d’une génération à la suivante est limitée d’une part par la faible probabilité de reproduction sexuée entre isolats virulents et d’autre part par une dispersion des ascospores spatialement limitée. Pour tester cette hypothèse nous avons étudié (i) la dispersion des pycnidiospores. Sous un générateur de gouttes en air calme, les pycnidiospores sont dispersées par les gouttelettes de pluie à moins de 40 cm de la macule source ; des résidus porteurs de pycnides peuvent causer des infections primaires de la maladie. Le succès de la phase systémique détecté par l’expression de nécroses au collet sur des plantules inoculées en conditions contrôlées augmente avec le nombre de points d’infection, mais diminue en présence de la résistance partielle ; la compétition entre individus peut limiter la présence concoittante des types sexuels au collet de la plante. Par conséquent dans des champs avec des populations de L. Maculans à faible densité, la dispersion des pycnidiospores par la pluie peut accroître la taille de la populatino pathogène et permettre la rencontre d’individus initialement distants, tandis que la progression systémique du champignon peut limiter la rencontre locale d’isolats virulents sexuellement compatibles.