Impact de la mutation du système financier sur la croissance économique : cas des pays MEDA
Auteur / Autrice : | Inès Ghazouani |
Direction : | Albert Marouani, Ghazi Boulila |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Nice |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Centre d'Etudes en Macroéconomie et Finance Internationale (Nice) |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Dans le cadre de la mutation du système financier, les pays en développement se trouvent amenés à suivre les plus développés et ouvrir leurs comptes de capital. Dans une perspective avantages – inconvénients, plusieurs arguments théoriques sont présentés à l'appui des relations liant la libéralisation financière et la croissance économique. Nous tentons dans ce travail de comprendre et concilier la coexistence d'une littérature favorable à la libéralisation financière et une approche nettement plus critique. Les effets favorables de la libéralisation des mouvements de capitaux sur la croissance économique et les effets défavorables des crises financières sont souvent intiment liées. Une revue de la littérature nous permettra de dévoiler la divergence des résultats empiriques, confirmant ainsi les grandes difficultés d'un tel travail. Conscients des risques liés à la libéralisation désordonnée des mouvements de capitaux qui sont désormais redoutables, nous essayons de répondre à la question : comment mener une libéralisation qui permet d'atteindre une croissance forte ? Nous nous pencherons sur les effets de la libéralisation des mouvements de capitaux sur la croissance dans les pays MEDA, qui ont adhéré au partenariat Euro-Méditerranéen, durant la période 1984-2005, en identifiant les conditions nécessaires en termes de développement financier et de solidité du système bancaire permettant à ces pays de tirer profit d'une intégration optimale. Cette analyse montre qu'une politique d'ouverture du compte de capital, destinée à promouvoir la croissance, ne doit pas se faire dans n'importe quel environnement financier et que par delà le respect des règles prudentielles, rarement effectif, la libéralisation des mouvements de capitaux ne peut pas garantir le succès de cette politique, ce qui explique a priori la supériorité des effets négatifs de la libéralisation financière dans ce travail.