Création musicale et psychose chez Robert Schumann
Auteur / Autrice : | Liliane Havard |
Direction : | Jean-Louis Bonnat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Psychologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Nantes |
Mots clés
Résumé
Robert Schumann (1810-1856) n’est pas issu d’une famille de musiciens, il a tout mis en œuvre pour le devenir et ceci de façon très déterminée. La recherche de la solitude, ses rapports à la femme, les hallucinations auditives, les laisser tomber de ses maîtres, l’appel au père nous ont permis d’opter pour une structure psychotique. Les limites de la jouissance ne s’imposent plus pour lui de sorte qu’il se trouve lié à la jouissance de l’Autre illimitée, énigmatique, non régulée par le signifiant phallique. Le langage musical est un autre registre porteur de signification du lien que l’artiste entretient avec l’Autre. Il est en prise avec un langage qui court-circuite le langage articulé. Mais à un moment donné la création ne suffit plus, ça ne tient plus et il sort des rails du lien social. L’oeuvre va maintenir le sujet dans la création et le lien social mais jusqu’à un certain point. La musique qui le tenait a lâché, ce qui faisait sinthome ne tient plus. Les derniers témoins parlent de l'état étrange du musicien avant son internement (avril 1854), il était dans une sorte de confusion avec la musique.