Etude des effets d’une co-exposition au bruit et aux solvants aromatiques sur l’audition : mécanismes périphériques et centraux
Auteur / Autrice : | Katy Maguin |
Direction : | Pierre Campo |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Biologie Cellulaire et Nutrition |
Date : | Soutenance le 22/01/2008 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | BioSE |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : INRS - Laboratoire de Neurotoxicité et d’Immunotoxicité |
Jury : | Président / Présidente : Jean-Luc Puel |
Examinateurs / Examinatrices : Cécile Parietti-Winkler, Luc Ferrari, Pierre Campo | |
Rapporteur / Rapporteuse : Evelyne Ferrary, Paul Avan |
Mots clés
Mots clés libres
Résumé
Une co-exposition au bruit et au toluène a des effets plus néfastes pour l’audition que la somme de ceux induits par chacun des facteurs. L’objectif de cette thèse était d’étudier les mécanismes périphériques et centraux à l’origine de la synergie des effets des solvants aromatiques sur ceux induits par le bruit. Puisque les cellules ciliées externes sont la cible des solvants, le potentiel microphonique cochléaire (PMC) a été utilisé pour suivre l’activité électrique de ces cellules sur des rats exposés à la fois au bruit et au toluène. L’administration intra-carotidienne d’un bolus d’Intralipide contenant du toluène a provoqué une augmentation transitoire de l’amplitude du PMC (~9 dB SPL) déclenchée par un bruit ipsi-latéral de 85 dB SPL. Etant donné que l’augmentation du PMC était dépendante de l’intensité de la stimulation sonore, il était raisonnable de penser que le centre nerveux des réflexes de protection acoustique, le tronc cérébral, pouvait être également une cible du solvant. Cette hypothèse a été confortée par des expériences réalisées sur des rats dont les réflexes de protection avaient été déclenchés par un bruit contra-latéral. Alors que le déclenchement des réflexes s’est traduit par une chute du PMC, le toluène a inhibé les effets des réflexes et plus précisément ceux du réflexe de l’oreille moyenne (ROM). Par ailleurs; des antagonistes des récepteurs cholinergiques ont engendré des augmentations de PMC comparables à celles engendrées par le toluène. Le toluène inhiberait donc les récepteurs cholinergiques des voies efférentes impliquées dans le ROM. L’inhibition du ROM pourrait expliquer la synergie des effets d’une co-exposition au bruit et aux solvants