Effet des substitutions d’essences forestières sur l’évolution des sols et de leur minéralogie : bilan après 28 ans dans le site expérimental de Breuil (Morvan)
Auteur / Autrice : | Louis Mareschal |
Direction : | Jacques Ranger, Marie-Pierre Turpault |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Géosciences |
Date : | Soutenance le 24/06/2008 |
Etablissement(s) : | Nancy 1 |
Ecole(s) doctorale(s) : | RP2E |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire de Biogéochimie des Ecosystèmes Forestiers |
Jury : | Président / Présidente : Sylvie Dousset |
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Dousset, Bruno Delvaux, Felipe Macias, Alain Brethes, Bruno Lanson, Marie-Pierre Turpault, Jacques Ranger | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Delvaux, Felipe Macias |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
L’objectif de ce travail était de mesurer l’effet de différentes essences sur un sol acide. Le milieu a été caractérisé par une analyse minéralogique approfondie de la roche et du sol. Cette étude a été réalisée sur le site expérimental de Breuil (Morvan) mis en place en 1976. Les essences étudiées sont : la forêt native constituée par un Taillis-sous-Futaie (TsF) feuillu, le chêne, le hêtre, l’épicéa commun, le Douglas, le sapin de Nordmann et le pin laricio. Plusieurs études ont été menées à différentes échelles pour caractériser l’effet des essences sur le sol avec la détermination : i) des propriétés physico-chimiques la terre fine ii) de la minéralogie des fractions fines iii) du fonctionnement actuel des sols par incubation de vermiculites-test iv) des propriétés physico-chimiques et minéralogiques du sol rhizosphérique. Les résultats indiquent que le sol est acide et très pauvre en cations alcalino-terreux. Comparativement aux feuillus, les résineux provoquent une désaturation et une acidification du complexe d’échange de ce sol selon l’ordre suivant : épicéa = Pin = Douglas > TsF =chêne = hêtre. L’étude des fractions granulométriques fines montre que le Douglas et le pin provoquent une dissolution nettement plus importante de certaines phases argileuses que l’épicéa et les feuillus. L’altération des minéraux est plus poussée dans le sol rhizosphérique que dans le sol global, notamment sous épicéa. Les modifications observées sur la phase solide du sol sont interprétées de manière satisfaisante par l’intégration des propriétés du cycle biogéochimique propre à chaque essence. Cette étude apporte des connaissances importantes pour les aménagistes forestiers.