La métallurgie du fer en France méditerranéenne de l'Antiquité au début du Moyen Age : jalons d'une approche interdisciplinaire
Auteur / Autrice : | Gaspard Pagès |
Direction : | Stephan Gerhard Schmid, Philippe Fluzin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Archéologie. Mondes classiques et cultures indigènes |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Montpellier 3 |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Laurent Schneider, Jean-Luc Fiches, Marco Tizzoni |
Rapporteur / Rapporteuse : Robert Sablayrolles, Paul Van Ossel |
Mots clés
Résumé
Cette thèse de doctorat en archéologie propose un panorama sur la métallurgie du fer en France méditerranéenne de l’Antiquité au début du Moyen Âge. Pour se faire, elle se fonde sur une démarche archéologique dans laquelle est assimilée une approche archéométrique spécialement adaptée à l’analyse de la sidérurgie ancienne : la métallographie et la pétrographie. Des inventaires bibliographiques précis sont dressés pour envisager le problème dans son ensemble et faire état des connaissances acquises par le passé, mais cette thèse s’ancre principalement sur les études inédites et détaillées de douze contextes métallurgiques dits témoins et significatifs de problématiques propres. Ces derniers sont documentés par l’ensemble des données archéologiques et, spécialement, sur la base d’une description rigoureuse des aménagements, du tri de près de vingt-huit mille pièces métallurgiques – objets et scories – et de l’analyse archéométrique de cent soixante-neuf d’entre elles. Cette thèse est structurée autour des trois grandes activités qui se dégagent de la chaîne opératoire de la métallurgie du fer directe : la production du matériau fer – la réduction directe du minerai –, la fabrication des objets – leur forgeage – et le commerce du matériau fer sous une forme semi-finie – la circulation des demi-produits. Ainsi, à travers l’évolution de ces trois types d’activités économiques, il est possible de mettre en évidence les choix et les comportements qui ont été adoptés pour un même exercice des cadres antiques à l’orée de la réforme carolingienne pour, au final, contribuer à une meilleure connaissance de la société de l’époque romaine au début du Moyen Âge en Gaule du Sud.