Plasticité des voies de communications intercellulaires dans la glande médullosurrénale en réponse au stress
Auteur / Autrice : | Claude Colomer |
Direction : | Nathalie Guérineau |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Neurosciences |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 |
Résumé
Au quotidien, notre organisme est soumis aux variations du milieu environnant perçues comme des facteurs de stress. En réponse à un stress, les catécholamines sécrétées par les cellules chromaffines de la glande médullosurrénale sont parmi les premières hormones à être libérées dans le sang. Leur sécrétion est sous le contrôle principal de l'acétylcholine à la synapse entre le nerf splanchnique et les cellules chromaffines ; la voie de communication intercellulaire médiée par des jonctions gap entre cellules chromaffines est également impliquée. Nous avons montré, dans des tranches de glandes surrénales de rats soumis à un protocole de stress au froid, que transmission synaptique et couplage électrique jonctionnel étaient augmentés. Plus précisément, l'augmentation du couplage électrique jonctionnel se caractérise par l'apparition d'un couplage robuste, qui permet la transmission de potentiels d'action. Par ailleurs, les taux d'expression des connexines 36 et 43 sont augmentés. Afin d'identifier les facteurs impliqués, nous avons caractérisé les effets de la vasopressine, neuropeptide impliqué dans le stress sur les cellules chromaffines et montré que le couplage jonctionnel mis en évidence par la présence de signaux calciques synchrones est augmenté par cette hormone. Nos travaux ont aussi révélé l'implication de nouveaux récepteurs nicotiniques alpha9/alpha10 dans la transmission synaptique. Chez le rat stressé, l'expression de ces récepteurs est augmentée et ils contribuent majoritairement au courant induit par l'acétylcholine. Ce travail décrit pour la première fois une plasticité du couplage jonctionnel de la glande médullosurrénale dans des conditions physiopathologiques. L'augmentation de la communication jonctionnelle entre cellules chromaffines et de l'activité synaptique améliore l'efficacité du couplage stimulation-sécrétion et représente un mécanisme endogène par lequel la médulla assure une libération de catécholamines appropriée en réponse au stress