Aspergillus noirs producteurs d’ochratoxine A dans le cacao : biodiversité et incidence des traitements post-récolte au Cameroun
Auteur / Autrice : | Pauline Mounjouenpou |
Direction : | Joseph-Pierre Guiraud |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Microbiologie. Biotechnologie |
Date : | Soutenance en 2008 |
Etablissement(s) : | Montpellier 2 |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L'incidence des procédés post-récoltes sur la contamination du cacao par l'OTA a été étudiée. Le type de fermentation (caisse ou tas) n'a pas influencé de façon significative la microflore fongique totale, la toxinogènèse, ou la teneur en OTA des fèves. Par contre l'intégrité de la cabosse et le délai d'écabossage constituent des facteurs aggravants de cette contamination. Les souches ochratoxinogènes isolées appartiennent aux espèces A. Niger agg (moins producteurs d'OTA avec une teneur maximale de 3,6 ng. G-1) et A. Carbonarius (dont la production maximale atteint 2772 ng. G-1). Tous les isolats d'A. Carbonarius sont producteurs d'OTA tandis que 8 % seulement des isolats d'A. Niger agg le sont. La croissance et la toxinogénèse de ces souches sont dépendantes des conditions physico-chimiques et environnementales. L'activité de l'eau est un facteur essentiel (production optimale entre 0,95 et 0,99). Parmi les alcaloïdes naturellement présents dans les fèves de cacao (caféine, théobromine et épicatéchine), seule la caféine a montré un effet sur la croissance et la toxinogénèse. L'identification des Aspergillus du cacao grâce aux techniques de PCR avec des amorces spécifiques a permis de séparer A. Carbonarius et le complexe d'A. Niger agg. Par contre, les composants de ce complexe ne sont pas dissociables, ni par cette technique, ni par le séquençage des amplifias des fragments partiels ITS1 / ITS2. Les Aspergillus noirs isolés présentent une biodiversité importante. L'étude des profils génomiques obtenus par RAPD-PCR a montré que cette biodiversité n'est dépendante, ni de l'année de la campagne cacaoyère, ni du type de traitement post-récolte subi ; mais elle peut être influencée par le degré de transformation de la fève. L'état de la cabosse et plus généralement les bonnes pratiques agricoles constituent les meilleurs gages de l'innocuité